
Depuis la plus haute Antiquité, en chaque recoin de la Terre, les hommes et les femmes, pour donner un sens à ce qu’ils perçoivent de l’univers visible, à ce qu’ils devinent ou pressentent plus ou moins confusément de l’invisible, pour se relier de quelque manière à ces forces mystérieuses, éprouvent le besoin de se réunir en des lieux séparés, protégés, sacralisés.
Du simple cercle tracé sur le sable au carré long des temples maçonniques, ces lieux sacrés sont ouverts aux « cherchants ». Une seule et unique ambition les anime : la vraie Connaissance.
Se connaître soi-même, d’abord, comme il était écrit jadis au fronton du Temple de Delphes, pour, partant de là, connaître l’Univers et les dieux, c’est-à-dire l’autre, au-delà des apparences…
Cette Connaissance, que nous appelons l’Art Royal, était partagée au Moyen Âge et, dans cette partie du monde qui est la nôtre, par les bâtisseurs de cathédrales, toutes corporations confondues, et parmi eux les Maçons. Ces hommes étaient « affranchis », au double sens de « libres » et pourvus de savoirs qui n’étaient pas seulement techniques. Par exemple, la géométrie sacrée.
Ces savoirs anciens, ils les tenaient pour une large part d’hommes sages venus d’Orient, hommes de combat et de prière à la fois, pour qui la guerre était d’abord celle que l’on doit mener contre soi-même.
Le Franc-Maçon : un homme libre.
Notre travail en Loge passe donc par le silence, l’humilité, l’attention aux autres, ce que nous appelons la tolérance (et qui n’est pas la complaisance), l’engagement de chacun envers les humbles, envers les faibles, la volonté de progresser soi-même et d’apporter sa pierre au progrès matériel, moral et spirituel de l’humanité.